Droits des enfants : Des acteurs plaident pour le respect des textes

Le  Secrétariat permanent du Conseil national pour l’enfance (SP /CNE) a tenu sa session statutaire de l’année 2015, les 25 et 26 février 2016 à Ouagadougou.
L’ enfant est un être fragile et il a besoin de la protection de ses parents et de la société. Mais  de nombreux enfants ne jouissent pas de droits, mêmes les plus élémentaires.   C’est  pourquoi, le Burkina Faso,  à l’instar de la communauté,  s’est engagé à travers l’adoption  de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) et de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE) respectivement en 1990  et en 1992.  Vingt six ans après, le ministère en charge de l’action sociale a marqué une halte pour faire le bilan de ses années de lutte.  C’était au cours de la session statutaire du conseil national de l’enfance, de l’année 2015,  les 25 et 26 février 2016 à Ouagadougou. Elle a porté sur le thème : «Convention relative aux droits de l’enfant et de la Charte africaine des droits et du bien- être de l’enfant + 25 : leçons et perspectives ».   Un thème qui répond à un devoir de recevabilité et pour le Burkina Faso et pour la communauté internationale. Au cours de la rencontre une  centaine,  de participants  ont fait un rappel des droits  de l’enfant et le cadre institutionnel de promotion et de suivi de sa mise en œuvre. Ils ont eu droit  à une communication  sur les violences et problèmes auxquels sont confrontés les enfants  au niveau du Burkina Faso, ainsi que  les difficultés rencontrées dans leur promotion. L’examen et l’état de mise en œuvre  des recommandations des sessions antérieures  était au menu. Cette session a été l’occasion pour eux de faire des recommandations pour améliorer la promotion des droits et la protection de l’enfant. Il est ressorti qu’en 26 ans d’existence, l’adoption des textes,  soutenue par les partenaires techniques et financiers a eu un impact positif dans la lutte pour la promotion des droits de l’enfant.  Les acquis : « Au Burkina Faso, grâce au plaidoyer et à l’appui technique et  financier fournis par les partenaires de la protection, le système national de protection de l’enfance s’est considérablement renforcé », a reconnu le représentant de l’UNICEF au Burkina, Marc Rufin.  Il s’agit de l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan triennal de renforcement des services sociaux pour la protection de l’enfant pour la période 2012-2014,  l’adoption d’un plan national de lutte contre les pires formes de travail des enfants 2011-2015, l’adoption de la loi portant protection de l’enfant en danger ou en conflit avec la loi et en 2014 et celle portant, répression et réparation des violences à l’égard des filles et des femmes. Parmi  ses acquis figurent l’adoption en 2012 de la stratégie nationale de protection et de promotion des personnes handicapées  et la mise en place d’un dispositif formalisé et codifié de placement en familles d’accueil pour les enfants en détresse etc.
Des avancées notables
Des avancés forts appréciables, mais dans la pratique beaucoup reste à faire « en dépit de tous ces efforts, force est de reconnaître que l’ignorance, l’analphabétisme,  la pauvreté, les préjugés, les coutumes rétrogrades persistent et ne sont  pas de nature à améliorer la situation des enfants »,  a déploré le ministre en charge de la jeunesse, Jean- Claude Bouda, représentant du Premier ministre. Pour  le représentant  de l’UNICEF, Marc Rufin, malgré  les efforts, on assiste ces dernières années  à une persistance des phénomènes  de vulnérabilité  des enfants qui sont  liés à l’accroissement démographique, à l’inadéquation de l’offre éducative, à l’urbanisation rapide, à la pauvreté des ménages. Une situation de vulnérabilité qui les expose  à la mendicité, au mariage d’enfants, aux mutilations génitales féminines, à la situation d’orphelins, etc.
Au cours de la cérémonie, les membres du conseil national pour l’enfance ont été installés. Ils sont au nombre de 78 et sont issus des différents départements ministériels, des institutions et de la société civile.
Mariam OUEDRAOGO
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